15 septembre 2014

Le château des étoiles - Alex Alice

Sous une couverture rappelant en bleu celles des éditions Hetzel, nous découvrons une belle histoire…



1869. L’enfant s’appelle Séraphin. Sa mère est morte durant une ascension en ballon, en tentant de découvrir le secret de l’éther, cette substance mystérieuse qui s’étend entre les astres. Son père, Archibald, est un ingénieur, un homme sérieux, sévère mais audacieux.
Un an après l'accident jour leur parvient un courrier venu de Bavière (alors indépendante) : quelqu'un aurait retrouvé le carnet de la mère… et voudrait le leur transmettre.




Il y aura des voyages, des poursuites, d’étonnantes machines, et surtout une aventure noble et romantique, avec pour décor le rocher du cygne, le Neuschwanstein. Cet album d’Alex Alice a la grâce, la légèreté de ces ballons, de ces machines à éther, des châteaux de Louis II de Bavière.
Le croisement de la science et du rêve, sans  l’attirail des clichés steampunk. Des ombres prestigieuses planent au-dessus de ce château: Miyazaki, Jules Vernes, Leiji Matsumoto (Hans ne vous évoque personne ?), Wagner bien sûr... mais Alex Alice a su trouver un ton unique pour raconter son histoire.



Pour la première fois, il a travaillé en couleurs directes, sans encrage, et le résultat est une splendeur.

Tout comme mes filles, j’ai adoré.





3 commentaires:

  1. Bon... j'irai alors regarder, car tout ce qui précède chez cet auteur est industriel...

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  2. Je comprends qu'on puisse ne pas apprécier ce que fait Alice, parce qu'il vise le grand public, mais son travail n'a rien d'industriel. Je te trouve injuste sur ce coup-là (en même temps, ça fait partie de la critique :-))

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  3. Alors en effet, ça n'a rien d'industriel (ce n'est pas l'adaptation BD de Lara Croft). Je jugeais sans avoir regardé...

    Difficile toutefois d'être convaincu par cette BD. On y voit un effort manifeste, la volonté de faire quelque chose de plus sophistiqué, de plus "auteur", mais AA n'y parvient pas. Le volume glisse des mains, au pire après 20 pages (chez mon aimée), au mieux dans les dernières avec l'ennuyeuse poursuite.

    J'ai essayé de comprendre pourquoi, sans pouvoir mettre le doigt dessus. J'ai bien vu la volonté de ne pas faire la même grille de cases plus d'une fois (comme dans les vieux Druillet, ou dans un certains Tardi d'il y a longtemps), sans être impressionné, tellement un article de critique BD d'il y a quelques années en décomposé le principe. Même, par instants, je me suis demandé si cette variation formelle n'était pas une des raisons de la fatigue de lecture. La multiplicité "d'encarts" [les petits zooms avec la tête d'un personnage] par exemple.

    En fait, on sent cette volonté formelle qui semble plus importante que le fond. Pour le dire autrement, on a parfois l'impression que le narratif rentre au forceps dans la contrainte graphique. Et donc on perd le fil.

    Sur cette histoire, je suis également embêté par la toile de fond Bavière-Prusse. C'est d'une part un contexte original et sans doute jamais utilisé en BD. Et puis au moins l'aspect "documentaire" n'encombre pas le texte. Mais d'autre part il y a une bête caricature bons/méchants qui rend le tout terriblement enfantin; tout en voulant faire sophistiqué dans les aspects techniques, les plans de machines, la dilatation de l'air en ascension... De nouveau, on reste sans fil conducteur, le volume glisse des mains.

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