29 août 2012

Le Haut-Lieu et autres espace inhabitables

J'ai abordé ce livre avec un a-priori positif : excellent titre, superbe couverture de Daylon (en lunes d'encre), réputation flatteuse de l'auteur. Le Haut-Lieu est un recueil de nouvelles entre le fantastique et la science-fiction, allant de Jules Verne à Borges en passant par Métropolis. J'ai commencé pourtant par être un peu déçu.
Le Haut-Lieu est aussi le titre du premier texte, une novella très agréable à lire basée sur idée angoissante, la visite d'un grand appartement de l'île Saint-Louis dont les pièces une à une disparaissent. Joli vertige sur la création, mise en abyme des jeux de la mémoire et de l'illusion, les idées sont très séduisantes, ce qui m'a fait regretter des personnages en 2D et une explication psychologisante un peu légère.
J'ai apprécié le gouffre aux chimères, basé sur une très belle idée dont je ne suis pas sûr d'avoir saisi toutes les références. De même pour Superscience, texte qui semble lié à un univers qui m'a échappé mais on je crois déceler le même genre d'influences que dans la Brigade chimérique. Le chasse aux ombres molles est une pochade dispensable. Origami est le premier texte qui m'a pleinement séduit, jouant avec humour sur la modification de la réalité induite par son observation
 Quant à la régulation de Richard Mars... Cette dernière novella est un texte époustouflant, mêlant bribes de chroniques intimes, transformation en Dieu, en rat, histoire cosmique de l'univers, croissance et destructions des civilisations... Un vertige de bout en bout, toujours parfaitement maîtrisé. La grande classe.

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